Mésangeai du Canada

Mésangeai du Canada

Article initialement écrit par Geoffrey Monchaux.

Le mésangeai du Canada (Perisoreus canadensis) de la famille des corvidés mesure 25 à 33 cm pour une envergure de 45 cm et un poids de 62 à 73 g. Il peut vivre jusqu’à 19 ans.

mésangeai du canada

Habitat

On trouve surtout les mésangeais du Canada dans les forêts de conifères ou les forêts mixtes de la zone boréale et subalpine. Ils affectionnent particulièrement les parcelles de sapins ou d’épicéas, mais ils vivent également parfois dans les trembles et dans les bouleaux.

Comportements

Les mésangeais du Canada vivent habituellement en couple ou en groupes familiaux dans les forêts de conifères. Ils sont connus pour leur attitude téméraire et hardie vis-à-vis des humains. Ils pénètrent volontiers dans les campements de bûcherons, dans les stations de montagne et les cabanes forestières pour chaparder de la nourriture, parfois directement dans la main des hommes.

mésangeai du canada

Nidification

Les mésangeais du Canada nichent dans les forêts de conifères mais parfois aussi dans les forêts mixtes de feuillus et de conifères. Le mâle choisit l’emplacement du nid, généralement dans un épicéa ou un sapin, à une hauteur qui varie de 1 mètre 50 à 4 mètres, occasionnellement jusqu’à 9 mètres. Le mâle commence la construction de l’édifice qui a la forme d’une large coupe de brindilles, de lanières d’écorce, d’herbes, de mousses, de lichens et de toiles d’araignée. L’intérieur est garni avec de la mousse, du crin, des plumes et de la fourrure. La femelle prend la construction en cours et joint ses efforts à ceux du mâle pendant trois semaines ou plus.

mésangeai du canada

La saison de nidification commence en mars, alors que le sol est encore enneigé et les températures inférieures à zéro. Elle se termine à la mi-mai. La ponte comprend 3 ou 4 œufs, de couleur vert pâle ou gris-vert avec d’abondantes taches olive ou gris clair. La femelle couve seule pendant 16 à 18 jours et les jeunes prennent leur envol de 22 à 24 jours après l’éclosion.

Régime

Les mésangeais du Canada sont omnivores. Ils consomment couramment des arthropodes, des baies, des charognes, des oeufs, des oisillons d’autres espèces et des champignons. Ils utilisent des techniques diverses pour rechercher leur nourriture : poursuites aériennes, glanage dans les feuillages et sur le sol.

Les jeunes oisillons sont nourris avec des aliments pré-digérés. L’une des caractéristiques les plus intéressantes du mésangeai du Canada est sa grande habilité à stocker et à accumuler des réserves. Ce geai possède des glandes salivaires anormalement développées qui produisent une abondante substance collante. Il utilise cette salive pour agglomérer la nourriture et former une boulette qui adhère à l’arbre.

mésangeai du canada

Identification

Les mésangeais du Canada ont une silhouette typique. Ils ont un bec noir et court. Leurs ailes sont brèves ; leur queue plutôt longue avec un bout arrondi. Le front, les lores et l’avant de la calotte sont blancs. L’arrière du capuchon, les côtés de la tête derrière l’œil, la nuque et la face postérieure du cou sont gris noirâtre, se fondant progressivement dans le blanc du front. La partie basse de la nuque est gris blanchâtre, virant au blanc sur les côtés du cou et rejoignant le blanc de la poitrine. Le reste des parties inférieures est gris clair avec une nuance cendrée, s’assombrissant sur les flancs et les côtés de la poitrine. Le dessus, y compris les ailes et la queue, est gris-ardoise, la queue et les ailes ayant des reflets bleuâtres en plumage frais. Le dessous des ailes est gris sombre. La queue a une vague pointe gris-blanc.

mésangeai du canada

Les juvéniles sont assez différents. Ils ont un dessus entièrement ardoise ou gris noirâtre. Leur bec affiche une base chair pâle. Dès le premier hiver, ils sont presque semblables aux adultes.

mésangeai du canada

Autres espèces présentes au Québec

Il n’y a pas d’autres espèces de mésangeai au Québec.

Espèces proches en France

L’espèce européenne la plus proche est le mésangeai imitateur en Sibérie, mais celui-ci ne vient pas jusqu’en France.

Sources